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Débat sur la Réduction des déchets
le Président de l'Association ACCID, Eric Valtot s'est exprimé sur les ondes de France 3
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Interview de Dany DIETMANN
Information
Dans le journal « LA MONTAGNE » de ce jour, jeudi 8 Janvier 2009
Interview de M. Franck CHAULET, sous-préfet de BRIOUDE, par Pomme Labrousse :
Question : « 2009 risque d'être animée, avec le projet de Saint-Beauzire... »
Réponse de M le Sous-Préfet :
« Je ne peux pas dire grand-chose à ce sujet, car je n'ai pas de dossier. Je reçois samedi les membres de l'Association qui regroupe les opposants au projet. En revanche, le traitement des déchets est un vrai problème. Je ne sais pas si le groupe Pizzorno est la réponse, mais j'imagine que si un groupe vient, c'est qu'il existe un besoin. Et si un centre de tri voit le jour, ce ne sera qu'après une longue procédure, avec une enquête publique. »
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DECLARATION DE L'ASEB
Association de Sauvegarde de l’Environnement en Brivadois
Mairie de Brioude
43100 Brioude
contact : asebrioude@laposte.net
10 janvier 2009
Note relative à la méga-décharge de Vazeillette (43100 Saint-Beauzire)[1]
Sur la commune de Saint-Beauzire (43100), en limite des communes de Saint-Laurent Chabreuges et Saint-Just près Brioude, le groupe Pizzorno a un énorme projet de centre de traitement des ordures ménagères et industrielles (technique d’enfouissement). Pour cela il a obtenu la maîtrise du domaine de Vazeillette, 130 ha, patrimoine paysager et environnemental exceptionnel, situé à proximité de plusieurs villages, du Centre de Loisirs Léo Lagrange, d’un hôtel restaurant, de plusieurs gîtes ruraux et chambres d’hôtes, d’un site Natura 2000, ainsi que des Châteaux de la Chomette et de Lespinasse et du domaine agricole et forestier du Bouchet..
Un projet qui devait rester « top secret »
C’est à la mi-octobre 2008, suite à une indiscrétion, que l’association des Amis de Saint-Beauzire a eu connaissance de ce projet opportuniste, guidé par des intérêts privés non maîtrisables, dont l’origine remonte à plus d’une année. Elle en a informé la population du Brivadois à partir de la presse locale ( voir notamment La Ruche du 24 octobre), d’une réunion publique à la salle polyvalente de Saint-Laurent Chabreuges le 7 novembre (200 participants), la mise en place d’une pétition contre ce projet (plus de 2000 signataires), la création d’un Blog http://nonauxorduresasaintbeauzire.blogspot.com/. Le long interview de deux responsables du groupe Pizzorno (La Montagne du 26 novembre) confirme qu’il ne s’agit pas d’une rumeur. Le groupe Pizzorno vient « apporter une solution » car « les ordures de la Haute-Loire sont exportées à hauteur de 90%…dans la Drôme, le Puy-de-Dôme, l’Allier ». A ce jour (10 janvier 2009), le Conseil général de la Haute-Loire en charge du plan d’aménagement des déchets ménagers et assimilés de la Haute-Loire, ou la Communauté de communes du Brivadois qui a compétence pour la collecte des ordures ménagères sur le Brivadois, même si elle a délégué la collecte des déchets au SICTOM Brioude-Issoire n’ont toujours pas fait connaître leur position vis-à-vis de ce projet.
Pourquoi nous souhaitons le rejet de ce projet [2] : « nous refusons le sacrifice du territoire du Brivadois»
1- Il s’agit d’une initiative privée, qui ne répond pas à un besoin officiellement exprimé par les collectivités territoriales en charge de la gestion des ordures ménagères. Est-ce en adéquation avec le développement du tri sélectif, déjà mis en place par le SICTOM et le VALTOM ? Est-ce acceptable par les élus et la puissance publique? Ou alors s’agit-il d’une complicité passive de ces derniers pour imposer à notre territoire des choix destructeurs de l’environnement guidés par le profit d’une société extérieure à la Région?
2- L’enfouissement n’est pas une bonne technique. Madame Papallardo, Déléguée interministérielle au Développement durable a déclaré à Clermont Fd le 26 novembre 2008 : " L'enfouissement n'est pas une bonne idée, c'est laisser le traitement des déchets aux générations futures dans le pays vert. En Scandinavie, ce type de décharge est interdit."
3- Le groupe Pizzorno disposera d’une potentialité d’emprise foncière de 130 ha, permettant de traiter plus de 200 000 T par ans sur 30 ans, ce qui est disproportionné par rapport aux besoins de traitement des ordures ménagères du Brivadois. « La capacité moyenne des décharges à maîtrise d’ouvrage publique s’établit à 35.000 tonnes par an, celle des décharges à maîtrise d’ouvrage privée atteint 112.000 tonnes par an. Les plus grosses installations enfouissent plus d’un million de tonnes de déchets chaque année… Evidemment, de telles installations posent les problèmes désormais bien connus du surdimensionnement » (Colnard, 2008). Cette méga-décharge privée, pour être rentable devra nécessairement traiter les déchets ménagers et industriels de toute la Haute-Loire, et les déchets ménagers et industriels d’autres départements.
4- La localisation sur la commune de Saint-Beauzire est en contradiction avec l’esprit de la loi de 1992 qui impose de « traiter les déchets au plus près de leur lieu de production » de manière à limiter les nuisances. Saint-Beauzire, en périphérie du département ne permettra pas de minimiser les coûts de transport et les nuisances induites par le transport (trafic routier, production de gaz carbonique…). Par contre elle permettra une prospection plus facile des marchés de déchets ménagers et industriels extérieurs au département de la Haute-Loire.
5- Les conséquences pour le Brivadois seraient très négatives : augmentation du trafic routier y compris dans Brioude, sur la RN 102 et la RD 588 ; répercussion sur l’image du Brivadois et le tourisme ; odeurs désagréables sur les communes environnantes au moins jusqu’à Brioude par vent d’ouest (vent dominant); pollution de l’air avec répercussions sur la santé des populations environnantes ; perte de terres agricoles ; baisse de la valeur du patrimoine bâti et foncier environnant ; destruction d’un site paysager exceptionnel ; pollution des nappes phréatiques, développement de volatiles et de rongeurs adaptés aux décharges, répercussions sur la faune locale et sur les cours d’eau de la Vendage et de l’Allier.
L’action de l’Association de Sauvegarde de l’Environnement en Brivadois (ASEB) : «nous mobilisons la population du Brivadois »
L’association des « Amis de Saint-Beauzire » a eu le courage de s’opposer à ce projet et la capacité d’amorcer une dynamique d’opposition. Rejointe par la population du Brivadois qui s’est mobilisée à titre individuel en signant la pétition et par le tissu associatif (associations de chasseurs, association de protection du patrimoine de Léotoing, de Lubilhac, d’Espalem…), pour fédérer et donner ainsi plus de force à cette action il a été décidé de créer une association spécifique : l’Association de Sauvegarde de l’Environnement en Brivadois. En dehors de toute position partisane, elle vise à obtenir le rejet définitif de ce projet néfaste pour le Brivadois. Créée le 20 décembre 2008, elle possède un conseil d’administration de 32 personnes dont plusieurs élus (maire, adjoints, conseillers municipaux). Son bureau se compose de:
président :Louis LAGRANGE (Saint-Beauzire); vice-présidents : Roger BAYLOT (Saint-Laurent-Chareuges), Philippe LAMAT (Saint-Just, conseiller municipal), Jean-Loup De Rochely (SainT-Laurent-Chabreuges, conseiller municipal), Jérôme SENE (Saint-Beauzire) ; secrétaire : Annick BOLGAR (Saint-Just); secrétaire-adjoint : François NICOLAS (Espalem) ; trésorière : Karen PORTAL (Saint-Beauzire); trésorière-adjointe : Sylvie LACROIX (Saint-Beauzire, conseillère municipale).
Notre association bénéficie du soutien de la population du Brivadois et de la communauté des « amis du Brivadois » expatriés dans d’autres régions, notamment à Paris qui restent très attachés au devenir du Brivadois. Nous bénéficions également du soutien du mouvement
associatif Brivadois, mais aussi du soutien d’associations confrontées à des projets similaires, par exemple la COPSEB d’Ytrac dans le Cantal, l’Association Nature et Patrimoine Centre Bretagne, Collectif Rural Anti Décharges (http://www.assocrad.com/).
Jean-Noel LHERITIER, conseiller général du secteur a immédiatement pris position contre ce projet et développé ses objections (La Ruche du 12 décembre 2008) ; André CHAPAVEIRE, vice-président du conseil régional en charge du tourisme, et différents élus communaux (maires de Saint-Laurent Chabreuges, de Grenier-Montgon, de Torsiac; Adjoints de Brioude, Saint-Beauzire, Saint-Laurent Chabreuges, conseillers municipaux …) ont déjà signé la pétition contre ce projet.
Pour s’opposer à ce projet, notre association va :
- continuer à informer la population du Brivadois sur ce projet (articles dans la presse, messages radio, réunions publiques, Blog : http://nonauxorduresasaintbeauzire.blogspot.com// , manifestations).
- continuer à faire signer la pétition, qu’il est également possible de signer sur Internet ( http://3553.lapetition.be/).
- rencontrer les responsables politiques du département pour leur demander de se positionner par rapport au projet et faire connaître leur position dans la presse et sur le Blog.
- contacter tous les élus des communes du Brivadois pour les informer et leur demander de se positionner à partir d’une délibération des différents conseils municipaux.
- encourager les Brivadois à adhérer à cette association.
- mettre en place une veille juridique.
- agir si nécessaire devant les tribunaux nationaux et européens.
Ni Ici, ni Ailleurs, mais Autrement !
[1] Cette note exprime la position de notre association.
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